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Vu à SantExpo 2022 - Numérique de santé : Europe et territoires locaux, des niveaux antinomiques mais complémentaires
Labellisé dans la cadre de la présidence française de l’Union européenne, le salon SantExpo a cette année placé sa réflexion sur le thème des nouveaux chantiers de l’Europe de la santé. L’occasion pour la FHF d’organiser une série de conférences autour du fil rouge « La santé, nouvelle frontière de l’Europe ? ».
De frontières, il a longuement été question lors de la conférence du 18 mai intitulée « Une Europe visionnaire : partage de données, plans IA, innovation… », animée par Cyrille Politi, conseiller transition numérique de la FHF. Elle a débuté par une discussion autour de l’annonce, le 3 mai par Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire d’une nouvelle proposition de règlement visant à créer « un espace européen des données de santé » (The European Health Data Space, EHDS). Si le texte est approuvé par le Conseil et le Parlement européen, les citoyens auront accès immédiatement et gratuitement à leurs données de santé sous forme électronique dans toute l’Union.
« Cet espace est déjà en construction », a réagi Isabelle Zablit, directrice e-santé Europe et International à la Délégation ministérielle au numérique en santé (DNS). Même si la santé n’avait pas été identifiée à l’origine comme un sujet de la construction européenne, des travaux menés depuis plusieurs années ont déjà abouti au projet « Ma santé @ UE» («MyHealth @ EU»). Deux services électroniques de santé transfrontières sont en cours de mise en mise en place : l’ordonnance électronique et la dispensation électronique, ainsi que le dossier du patient. Concernant l’espace européen des données de santé, « le modèle français de Health data hub a servi d’inspiration », a souligné Isabelle Zablit.
À découvrir → Lancement de l’Espace européen des données de santé
Pour le Pr Antoine Tesnière Directeur de Paris Santé Campus, l’Union européenne peut mettre en avant « une vision sociétale et humaniste de l’utilisation des données de santé », en comparaison d’un monde anglo-saxon plus libéral et d’une Chine plus nationale.
Interrogée sur la vision de l’industrie, Saraluisa Mintrone, directrice business Europe du groupe Dedalus, a expliqué que celle-ci s’adapte aux contextes locaux. « Les besoins de santé sont plus ou moins les mêmes dans les différents pays, mais les systèmes de santé sont différents », a-t-elle dit. La présence internationale de Dedalus permet de profiter des expériences diverses « pour trouver le bon modèle qui marchera dans un pays spécifique ».
Le Dr Frédéric Ossant, chef de projet au Ouest Data Hub, a fait part de sa réflexion sur les hubs locaux. Quelle est la bonne échelle pour travailler sur les données ? La réponse dépend des besoins, car « tous les échelons ont leur pertinence », a-t-il répondu. L’utilisation des données issues du soin au plus près des patients, en s’inscrivant dans un écosystème d’innovation territoriale, « est un critère de maturité dans un établissement ». Mais l’échelon interrégional a aussi son intérêt, puisqu’il permet des études qui ne sont pas pertinentes à l’échelle d’un établissement, par exemple en épidémiologie.
Isabelle Zablit a résumé la problématique en déclarant que les échelons territoriaux, nationaux ou européens « ne sont pas des niveaux antinomiques, mais complémentaires ». Dans une vision européenne, « chaque membre apporte sa pierre à l’édifice », a-t-elle dit. Avant de rappeler que dans un grand nombre de pays, le système de santé est régional. Il est alors « important d’avoir un niveau européen pour connecter les différents niveaux nationaux, régionaux et locaux ».
En fin de conférence, Saraluisa Mintrone a cité comme exemple d’une coopération réussie le pass sanitaire mis en place dans le cadre de la pandémie de Covid-19. « L’économie n’aurait pas pu repartir sans le pass sanitaire qui nous a permis de voyager à nouveau grâce à des données partagées et tracées au niveau de l’Union », a-t-elle souligné.
« A nous désormais de montrer que nous n’avons pas besoin d’une pandémie pour nous rassembler autour de grands projets », a conclu Antoine Tesnière.
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