Publicité en cours de chargement...
Quand la justice américaine définit la Politique de Sécurité des SI d’un assureur santé
Le 30 septembre dernier, toujours dans le cadre de cette affaire, le procureur général de New-York annonçait que l’assureur était condamné à verser 39,5 millions de dollars d’amende répartis sur l’ensemble des 41 États dont les victimes faisaient partie [2].
On peut dire que la note est salée, Anthem aura donc dû débourser 154,5 millions de dollars au total (hors frais de protection bancaire pour les victimes) pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de santé de ses assurés.
Mais ce n’est pas tout, puisque l’assureur a été contraint de signer un accord lui imposant la mise en place d’une « PSSI » dans laquelle il s’engage à :
- mettre en place :
- une architecture « zéro trust » (oui même la justice s’y met ;p)
- une segmentation de ses réseaux
- de la journalisation et de la surveillance des logs (on peut donc supposer, investir dans un SIEM si ce n’est déjà fait et mettre en place un SOC ou faire appel à un SOC externe)
- du chiffrement
- du contrôle d’accès
- de l’authentification deux facteurs
- maintenir ses systèmes et antivirus à jour
- réaliser des analyses de risques
- fournir des rapports de sécurité réguliers au conseil d’administration
- notifier le PDG en cas d’incident de sécurité important
- sensibiliser les employés à la sécurité numérique
- réaliser des tests d’intrusion
Cette décision de justice est une grande première qui pourrait bien faire évoluer la vision de certains, consistant à provisionner le montant de ce que pourrait leur coûter une fuite de données en se disant que cela reviendrait toujours moins cher que de mettre en place de la sécurité au sein de leurs SI. Dans cette affaire, l’accusé se trouve condamné à une « triple peine », payer des dommages et intérêts aux victimes, payer une amende, et payer pour enfin sécuriser son SI. Un suivi et des contrôles de la mise en application de ce qui est imposé à Anthem sera fait sur trois ans, difficile donc, de se dérober…
Quand-est ce que l’on fait la même chose en France ?
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

Éthicovigilance numérique : premiers signaux d’alerte dans la santé connectée
24 avril 2025 - 15:14,
Actualité
- DSIHLa Délégation au numérique en santé (DNS) publie le premier rapport d’activité de la Plateforme d’éthicovigilance du numérique en santé, un dispositif inédit lancé fin 2023 pour recueillir les signalements d’usagers et de professionnels confrontés à des enjeux éthiques liés aux technologies de santé...

Contourner les règles, faille cyber éternelle et consubstantielle à l’espèce humaine
21 avril 2025 - 19:07,
Tribune
-Récemment, un post sur LinkedIn racontait l’histoire suivante : un enseignant soucieux de repérer les élèves qui faisaient rédiger leur copie par ChatGPT transmettait ses consignes sous forme de fichiers PDF dans lesquels il incluait des morceaux de texte en caractères blancs, donc invisibles pour l...

L’arnaque à l’arrêt de travail comme source de réflexion
14 avril 2025 - 21:57,
Tribune
-Soupçonné d’avoir mis en place un site Web permettant d’acheter de « faux » arrêts de travail en quelques clics et pour 9 euros seulement, un jeune homme de 22 ans originaire des Landes est sous le coup d’une accusation et de poursuites diverses. Les faux arrêts de travail étaient générés automatiqu...

Panorama forcément non exhaustif du fléau des arnaques en ligne en ce début 2025
08 avril 2025 - 07:19,
Tribune
-Le temps des mails provenant d’un prince nigérian qui requiert votre aide pour toucher un héritage, ou de la petite Marie qui attend désespérément une greffe, est révolu : les techniques ont évolué, les outils aussi, les réseaux se sont structurés et professionnalisés. Petit panorama, forcément inco...