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Le bug qui fait mal aux bourses
Nous savons tous que les produits biomédicaux sont, dans la plupart des cas, aussi troués de failles de sécurité qu’un gruyère savoyard[1]. L’incurie des sociétés qui produisent ce genre de dispositifs fait froid dans le dos (cf. la démonstration de prise de main à distance sur un pacemaker par notre Philippe Loudenot ministériel) : OS antédiluvien, aucun patch de sécurité, configuration par défaut grand-guignolesque, etc.
Là, on vient manifestement de franchir un cap : dans un article très bien détaillé de ZDNet[2], on apprend qu’un fonds de pension (dit « vautour ») s’est mis en cheville avec une SSII officiant dans l’audit des failles de sécurité, selon un principe très simple : la seconde trouve des failles bien croustillantes (pas dur) dans un produit de type pacemaker diffusé par une de ces fameuses sociétés trop légères, et les publie très largement. La première achète à découvert des actions de ladite société afin de spéculer à la baisse sur le cours de l’action. Vous devinez la suite : une fois les failles publiées, l’action plonge et le fonds de pension encaisse les juteux bénéfices, qu’il se partage avec la SSII.
Mon cœur est partagé entre la sidération devant ce qui ressemble tout de même très fort à un délit d’initié doublé d’une absence totale de morale et une franche jubilation au regard de la légèreté de cette société qui, au final, ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Dans quel autre secteur de l’industrie vous vend-on des produits dont on sait pertinemment qu’ils sont vérolés, et en vous demandant de payer un contrat de maintenance pour combler les failles ? D’autant que là, il ne s’agit pas de balance connectée ou autre jouet : un pacemaker monsieur, rien de moins !
Mais où va le monde ! ! !
[1] Vérification faite, le gruyère suisse n’a pas de trous, seul le français en a.
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