Publicité en cours de chargement...
S’adapter et réagir
DSIH : Heartbleed, c’est quoi ?
Sébastien Aucouturier : Heartbleed est une vulnérabilité qui touche 17 % des serveurs accessibles depuis internet, soit environ un demi-million de serveurs.
DSIH : D’où vient-elle ?
C’est une faille dans l’implémentation SSL/TLS autorisant la lecture d’une partie de la mémoire du serveur ou, plus vulgairement, « un trou de sécurité » dans OpenSSL, une librairie qui gère les échanges client / serveur en chiffrant des informations. Il s’agit de l’ajout d’une fonctionnalité aux mécanismes de chiffrement sans vérification post évolution du maintien de la sécurité effective. Les mécanismes mis en œuvre pour sécuriser la transaction comportent donc une vulnérabilité.
Si celle-ci ne donne pas accès à la machine, elle met en œuvre des mécanismes qui révèlent de l’information sur le site. En lisant cette faille, vous pouvez retrouver des éléments stockés sur le serveur. Parmi ceux-ci : des mots de passe ou des informations sur les bases de données.
DSIH : Ou encore des comptes rendus médicaux ?
Oui ! C’est un peu la loterie ! Cette faille permet de révéler environ 1% de la mémoire de l’ordinateur. Dans ce 1%, vous pouvez certes recueillir des éléments peu « exploitables » mais aussi des comptes rendus d’activité et des bases de données médicales. A ce jour, même s’il n’y a pas eu officiellement de révélations de vol, des sites de voyage et des banques ont été touchés. On évoque plus de 300 000 serveurs concernés.
DSIH : Un site internet lui est dédié. Pourquoi Heartbleed fait-il tant parler ?
Un des problèmes de cette faille vient du fait que si une personne s’introduit dans la mémoire de votre serveur pour récupérer de l’information, vous n’êtes en mesure ni de le savoir, ni de savoir quelles informations se trouvent entre ses mains ! C’est transparent. La personne pourra tranquillement les exploiter ou les revendre. Vous serez informés de l’intrusion uniquement lorsque ces informations auront été révélées, d’où l’urgence de détecter la faille et de la corriger pour éviter qu’elle ne soit exploitée.
DSIH : Est-ce simple de rajouter le mécanisme de détection à la solution ?
Oui, la solution Ikare est suffisamment modulaire et évolutive pour qu’il soit facilement possible de mettre à jour ce genre de failles. Pour les établissements qui ont la solution, celle-ci s’est mise à jour automatiquement !
ITrust participe le mardi 13 mai au Colloque Sécurité de l’Information en Etablissement de Santé organisé par le GCS TéléSanté Centre. ITrust proposera un retour d’expérience sur le top 10 des principales vulnérabilités rencontrées lors de ses audits techniques.
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

Éthicovigilance numérique : premiers signaux d’alerte dans la santé connectée
24 avril 2025 - 15:14,
Actualité
- DSIHLa Délégation au numérique en santé (DNS) publie le premier rapport d’activité de la Plateforme d’éthicovigilance du numérique en santé, un dispositif inédit lancé fin 2023 pour recueillir les signalements d’usagers et de professionnels confrontés à des enjeux éthiques liés aux technologies de santé...

Contourner les règles, faille cyber éternelle et consubstantielle à l’espèce humaine
21 avril 2025 - 19:07,
Tribune
-Récemment, un post sur LinkedIn racontait l’histoire suivante : un enseignant soucieux de repérer les élèves qui faisaient rédiger leur copie par ChatGPT transmettait ses consignes sous forme de fichiers PDF dans lesquels il incluait des morceaux de texte en caractères blancs, donc invisibles pour l...

L’arnaque à l’arrêt de travail comme source de réflexion
14 avril 2025 - 21:57,
Tribune
-Soupçonné d’avoir mis en place un site Web permettant d’acheter de « faux » arrêts de travail en quelques clics et pour 9 euros seulement, un jeune homme de 22 ans originaire des Landes est sous le coup d’une accusation et de poursuites diverses. Les faux arrêts de travail étaient générés automatiqu...

Panorama forcément non exhaustif du fléau des arnaques en ligne en ce début 2025
08 avril 2025 - 07:19,
Tribune
-Le temps des mails provenant d’un prince nigérian qui requiert votre aide pour toucher un héritage, ou de la petite Marie qui attend désespérément une greffe, est révolu : les techniques ont évolué, les outils aussi, les réseaux se sont structurés et professionnalisés. Petit panorama, forcément inco...